
___________________________________________________ For last time, the World can't change.
Ce nom se répétait encore quelques fractions de secondes dans mon âme, qui furtivement réagit par une vive exclamation. Je n'en croyais pas mes yeux. Il avait encore changé depuis notre dernière rencontre. De quand datait-elle déjà ? .. Deux mois après le tournage de Death Note 2 : the Last Name. L'on s'était rencontré par hasard dans un mini-bar, et nous avions alors dès lors discuté. Lui de ses projets, et de mon côté, des miens. Ils se sont écoulés quatre ans maintenant, sans que j'eusse des nouvelles de lui.
Aussitôt, mon sourire lui a été rendu. Mon livre en suspend, délaissé par cette soudaine déconcentration.
« Matsuyama ! M'exclamais-je, en posant le livre sur la table basse située face à moi.
Mais quelle surprise !
Il avait troqué ses cheveux en pagaille en une coupe plus présentable, rebelle et plus courte. Portant un blouson noir au léger reflet bleu, il passa ses mains dans les poches de son jean avec cette mimique habituelle qu'il optait lorsqu'il se retrouvait gêné.
- Hee .. Ca va hein, rétorqua-t-il faiblement en agrandissant les yeux.
Sa réaction puérile me fit légèrement rire, tandis que lui, se renfrogna bien entendu à la moquerie qui lui était adressé.
- Attends, tu ne rends pas compte-là ! Quatre ans se sont écoulés, mon vieux ! »
« Ken'ichi ? L'interrogeais-je alors, incertain.
- J'aimerais que tu me dises, Tatsuya-kun, finit-il par annoncer d'une voix grave et basse.
Il parcourra quelques instants encore, des yeux les environs, comme s'assurer que personne ne nous entende. C'est à partir de ce moment-là que j'ai réalisé que je ne devait pas négliger ses dires. Mes pupilles s'agrandirent également par sa réaction méfiante et prudente.
Tu n'as rien découvert ces derniers temps ?
Mes sourcils se froncèrent. Je le détaillais sans vraiment le comprendre. J'étais perdu.
Il y a des phénomènes étranges qui se manifestent.
Je restais interdit, presque à suffoquer en entendant ces propos. C'est du délire, là ? Mes pupilles s'agitaient furieusement tandis que, l'incompréhension, fusait de plus en plus dans mon esprit. Qu'entendait-il par « phénomènes étranges » ? Et en quoi suis-je lié ? Je n'ai rien fait moi, à ce que je sache ! Je n'en suis point responsable !
- Voyons, mais qu'est-ce que tu racontes ! M'écriais-je dans un étouffement inattendu alors qu'il passa une main sur mes lèvres comme pour me faire taire. »
Cependant, si Matsuyama était venu me confier cela, c'était que j'étais le premier à le croire. Certes, mais il y avait bien entendu des conditions. Il fallait que je comprenne de quoi il me parlait. Non seulement, je ne pouvais qu'en être lié. Et encore, ce ne pouvait vraiment plus être un hasard, aujourd'hui. Il est facile de dire. Toujours, on ne préférerait pas y croire. Devant tout ce monde, il m'a incité à me taire subitement. Je patientais idiotement à un quelconque signe de sa part m'indiquant que la tension qui s'était installée entre nous. Ken'ichi réagissait davantage au quart de tour, et mon c½ur se mit à s'emballer de plus belle à sa violente mimique dont il avait opté. Il porta enfin son attention sur moi. J'ai cru paraître ridicule un instant alors qu'il me couvait du regard. Souffle coupé à cette scène qui s'offrait à moi. A quoi jouait-il, bon sang ? Par mesure de précautions, j'ai préféré rester sagement immobile. Et quand, il détourna une nouvelle fois son visage, un soupir traversa le barrage de ses lèvres.
« Ne parles pas aussi fort, Fujimaru-kun ! Chuchota-t-il faiblement, scrutant encore minutieusement que personne nous épiait. On ne sait pas ce qui peut nous arriver. »
Certes, ni personne, ni rien ne semblait être perturbé par son comportement. Pas un seul vacillement, pas un seul regard porté vers nous. Qu'est-ce qui clochait ? Tout paraissait si paisible. Et pourtant. Trop de choses normales me sautaient aux yeux. L'atmosphère était trop calme, et trop silencieuse pour qu'elle ne cache quelque chose de suspect. Et Ken'ichi n'avait pas perdu de temps et m'avait entrainé à sa suite, tenant du bout de ses doigts le manche de mon tee-shirt.
Mon hébétude me démunissait de toute réactivité. Même en manquant de tomber sur le carrelage du hall, mes idées n'étaient pas très claires pour comprendre ce qui se passait réellement. Je voyais le sol défiler à allure irrégulière sous mes yeux. Quitte, cela me rendait totalement épris de vertige.
J'en perdais totale notion de contrôle.
« Ken'ichi ! M'écriais-je enfin gare face à ses mouvement vivaces. »
Le bruit assourdissant ne semblait vouloir s'estomper, et lorsqu'enfin, nous franchissons la sortie du bâtiment, un bruit strident vint tirailler mes tympans. Dans une précipitation d'instinct, je m'étais laissé tombé à genoux, en grimaçant et hurlant violemment. Ce son déchirait ma propre âme, et, comme si son intention a été de me dénuder de toute chose, j'en épuisais mes cordes vocales, portant d'un coup sec chaque main de part et d'autre de mes oreilles, obligeant Matsuyama à me lâcher furtivement, dans un ébahissement inattendu.
Je n'ai nul vu le monde qui nous entourait, ni comment mon compatriote eu réagit dès lors, je m'étais recroquevillé. Il m'était impossible de supporter cette similitude de descente en enfer, que mon front toucha la surface en bitume de la place, sur laquelle nous avions débouché quelques secondes plus tôt. Cela s'était déroulé si rapidement, que désormais les doutes dits par Ken'ichi paraissaient presque fondés. Cependant, je ne restais point formel. Ce n'était pas ce genre d'évènement qui allait me prouver que, des « phénomènes étranges » se manifestaient dans notre pays, et, sur notre planète entière sans que je n'y perçu quelque chose.
Seule sa main ferme, et rassurante se posa sur une de mes épaule alors que mes cordes vocales s'éteignaient progressivement. Ceci n'a été que la succession des mystères. J'ignorai alors ce qui se passait réellement, mais je sentais, une force incroyable envahir mon corps - un flux d'énergie jusqu'alors dont j'ignorais l'existence. Au fur et à mesure que cette énergie s'accrut dans mes vaisseaux, une douleur au c½ur survint tel, un marteau piqueur brisant la paroi du macadam brut. Cette sensation affreuse se suivie d'une explosion imaginaire, faisant accélérer nonchalamment mon souffle et mon pouls d'un cran considérable. Un froid imparable me glaça la nuque.
« Ca y est, Tatsuya, toi aussi .. »
Mais que ce passe-t-il, enfin ?!
« Alors Kira, on a oublié qui je suis ? »
Toutes choses m'entourant, je les percevais; j'entendais nettement le battement de c½ur de Ken'ichi, le faible souffle de vie que la nature offrait. Le fibre de ma peau réagissait à la moindre parcelle de poussière. Le sifflement d'un oiseau vibrait dans mes oreilles. Le bourdonnement des abeilles et autres insectes me sont si clairs même en étant à des mètres loin de moi.
Doucement, lorsque je compris enfin de ce qu'il en était. Les souvenirs du passé me surgir tel un coup de marteau sur le crâne. A l'époque de mes vingt-quatre ans, lors du tournage de Death Note, les scènes qui ont été censurées pour le film, dont certaines ont été réalisées dans le but d'enrichir le succès de la production dans des bonus et, multiples hors-séries publiés sous la forme de cours métrage, il y a eu une chose que j'ai irréprochablement négligé, je crois. Juste un détails, et, il a fallu que je l'oublies accidentellement.
« Impossible, soufflais-je en frappant de mon poing dans le vide - dans mon plus grand étonnement.
- Tatsuya ..
Je n'avais pas oublié, qu'il était là. Or, la situation telle qu'elle était ne me permettait de; faire un quelconque mouvement de plus, tant le choc était encore relativement présent. J'en étais bien conscient que mon corps fut épris de long spasmes, et tremblements incontrôlés. Ma respiration furax, hors d'haleine, mon poitrail se soulevait à allure folle; refusant de ralentir la cadence.
Tout va bien, c'est normal que tu en sois troublé.. Moi aussi j'avais du mal à y croire, susurrait-il lentement, pour me laisser la possibilité d'assimiler chaque mot.
- Ryûku .., avais-je tenté de prononcer, bien tant que mal, le n½ud s'ancrant dans ma gorge sèche, irritée. Pourquoi ? .. »
« Tu en a conscience, c'est déjà ça Fujiwara.
Furtivement, je relevais doucement la tête, plongeant mon regard pétrifié dans le sien. La difficulté à reprendre un calme convenable, Matsuyama me massa amicalement l'omoplate avec cette mine irréprochablement piteuse et désolée. Il était visible suffisamment au courant de la situation pour réagir de la sorte.
Il te prend encore pour Yagami Light.
Le silence de cette révélation me laissait sans voix. Supposer, accepter un tel fait, réaliser que la vie n'était que voie sans issue. Un piège dans lequel personne ne pouvait inévitablement éviter.
Je suis désolé, continuait-il face à ma non-réaction. Je ne pensais pas que cela se passerait de cette manière. Ces derniers temps, je m'étais rendu compte de ces phénomènes étranges, mais j'ignorais que cela te concernait directement. J'ai senti la présence d'une force surnaturelle dans les parages. Et, j'ai décidé de suivre sa progression. Tatsuya, tu es la cible de deux forces divines qui sont en guerre. Il y a quelques semaines, je m'étais mis à les traquer jusqu'à ce que l'une d'elle s'empare de moi. Celle-ci représente le bien et l'immortalité. Et puis, il y a aussi, celle qui représente la mort et le mal, dont Ryûku...
- Mais là, que m'est-il exactement arrivé ? Demandais-je d'un coup plus anxieux et, déglutissant difficilement.
- Attends, j'en viens, répondit-il avec un rictus de mécontentement, alors que je lui avais coupé la parole.
Le but du Shinigami, est de t'aspirer contre cette force divine, qui engendrerait une guerre qui pourrait détruire le monde, voire la galaxie entière. Sauf que, à l'heure actuelle, j'ai découvert que, Ryûku s'est emparée de deux âme que tu aurais du rejoindre si je n'étais pas arrivé à temps pour te sauver. J'ignore qui ils sont, ni comment ils se nomment. Nous ne sommes pas les seuls à être dans la même situation. En fait, désormais sur la planète, il existe deux dimension, le Réel et, l'Irréel. L'Irréel est une copie conforme du Réel que, les divinité ont crée dont l'on retrouve des créatures mythiques, essentiellement les anges, les démons, les Dieu de la Mort, les elfes, les phoenix, les dragons, les centaures, les cyclopes, les muses, les sorciers, les Ombres, les nains. Bref.
Mes pupilles vacillèrent, et mes yeux s'agrandirent. J'avais plus ou moins du mal à le croire. C'est à peine croyable, et pourtant, lorsque je voyais le paysage derrière lui, il ressemblait parfaitement au notre, mais, il y dégageait une atmosphère étrange avec tous les flux qui se promenaient.
Tu étais très difficile à trouver. Tu étais très pris avec tes activités professionnelles. J'avais beau te chercher dans les plus grandes villes du Japon, tu n'y étais pas. Alors, j'ai commencé à écouter les informations, à regarder les nouveautés à la télévision, pendant mes périodes de congés, et enfin, j'ai trouvé. Je t'ai vu, à Osaka. Les forces du mal ont pris un instant du recul lorsque je t'ai rencontré, mais j'étais méfiant, car, elles pouvaient à n'importe quel moment contre-attaquer. Je t'ai alors emmené dans la Dimension Irréelle, au repère des forces divines qui se sont emparées de moi. Elles t'ont également aspirée. Tu es des leur, maintenant. Cependant, la guerre vient de débuter. Tu n'es jamais l'abri de quoi que ce soit. La Force de Ryûku peut te détruire, car, ton âme était destinée depuis ta naissance au mal, cependant, toute ton existence, tu as été une personne sage et juste, c'est pour cela que les divinités du bien t'ont acceptée. Tu es un maillon faible, comme tu n'étais pas censé être parmi nous, pour les forces du mal il est simple de briser le lien qui t'unit au bien. »
Je me retournais vivement, arrachant le contact de l'intrus dans un mouvement de recul, bousculant accidentellement de plus belle Matsuyama. Je n'ai nullement prêté attention au jurons de celui-ci, tant que je fus pétrifié par ce que je vis sur le coup. Yamashita Tomohisa.
« Bienvenue, Fujiwara, souffla-t-il.
Le jeune homme de vingt-cinq ans, à sa chevelure noire ébène s'accordant à ses pupilles brunes, me toisait d'un air assuré et légèrement hautain. La pâleur de son visage, lui donnait l'image d'un ange déchu. Ce jeune artiste m'avait toujours impressionné dans ses rôles de films. Peut-être pour sa carrure et son talent d'acteur, et voire de chanteur. Le plus gros bluff, était sûrement, de le voir ici, dans l'Irréel.
Tu n'étais pas facile à trouver, mais cela à finalement aboutit. Tu sera plus en sécurité désormais, mais nous ne pouvons te garantir une totale protection.
Son air sérieux me stabilisait énormément, et cela encore, j'avais une idée derrière la tête. Je sais très bien, que tourner ce film a été une erreur fatale. Il est évident qu'une étrange sensation m'habitait dès lors que le tournage à été terminé.
- Je ..
- Je suis le gardien du repère. Nous sommes qu'aux pieds de l'entrée. C'est une forteresse dont l'accès est fermé aux intrus. C'est pour cela qu'il a été demandé que Matsuyama t'emmène ici, pour que tu sois imprégnée du flux de notre territoire. La porte t'es ouverte dès à présent, affirma-t-il sur un ton plus rassurant face à mon manque de réactivité.
Je suis un ange. Je lis dans les pensées des gens, J'ai le pouvoir d'atténuer les forces du mal, mais je ne peux les détruire. Je ne suis qu'illusion face à eux, mais seuls ceux qui peuvent réellement combattre les forces du mal sont ceux qui détiennent les pouvoirs de combat.
- Tatsuya, tu es un hybride entre démon et ange, annonça Ken'ichi en reprenant le relais, tandis que mon attention se porta alors vers lui instantanément, avant qu'il ne pivota à nouveau vers le fameux « ange » qui se dressait devant moi. L'ange nommé Yamashita Tomohisa qui, dans un moment d'hésitation finit par approuver ses dires, dans un hochement de tête incertain.
- Ken'ichi est un humain à part entière ayant acquis les capacités de sorciers. Il maîtrise le temps, et l'air. Toi, Fujiwara, comme tu es un démon, tu saura contrôler n'importe quelle créature par ta démence - notons que ceci, te reviens de droit par le fait que tu étais le propriétaire du Death Note de Ryûku - ensuite tu pourra connaître le vrai nom des personnes et leur durée de vie en utilisant les yeux des Dieux de la Mort.
J'ai manqué de m'étouffer à la révélation de cette nouvelle, et encore, j'ai lu dans son visage, que je serais encore amené à plusieurs reprises, à être au bout de mes surprises. Pour l'instant, je me contentais de les observer, interdit, incapable de prononcer un mot, tant le choc avait pris sur moi.
- Mieux ce sera si tu ne sache pas comment tu as obtenu ces yeux, cela pourra nuire à ta vie, et encore, pire que cela, quitte à vouloir te détruire. L'ange qui t'es représenté, te permet de lire dans les pensées des autres, sauf moi, car, je me suis dressé une barrière psychique dans mon esprit pour éviter les intrusions étrangères. C'est pour cela que tu as cru entendre Ryûku communiquer avec toi, il a ressentit, que notre clan t'avais imprégné et il a projeté son esprit dans l'atmosphère en prenant le risque de se faire localiser. Le lien entre toi et lui existe toujours et le pire c'est qu'il peut se protéger de nous en te prenant comme bouclier. Par ce fait, il t'es encore dangereux de t'aventurer seul dans le monde Réel. Tu sera en constante surveillance par nos meilleurs combattant que je choisirais moi-même.
Tu maitrisera aussi, la capacité illusoire, mais aussi le pouvoir de tuer grâce au pouvoir du démon qui est en toi, c'est-à-dire, la magie. »
« Il est puissant, Tatsuya. Très puissant, résonnait la voix de mon ami dans mon esprit. »
A quoi cela me mènera-t-il ? Que suis-je censé faire ?
Je n'étais pas à blâmer. Je n'étais pas le fautif. J'étais juste sélectionné pour le rôle d'un film. Death Note. Il n'était pas prévu à l'origine que les évènements prennent une telle tournure. Malheureusement, on ne peut jamais retourner en arrière. Quoique .. Dorénavant, il fallait me préparer à l'avenir qui me réservait en tant que guerrier.
« Tu restera ici, quelques temps sans retourner dans le monde Réel. Il va falloir que tu suives un apprentissage particulier pour la maîtrise totale de tes pouvoirs. Je ne veux pas encore prendre le risque de te laisser être livré à toi-même contre les deux démons dont Ryûku, s'est approprié et lui-même. »
« Allons-y, finit-il par ordonner sur un ton sec, sans même attendre à ce que lui donne une quelconque réponse - il fit face à nous, et se mit à marcher silencieusement. »
XjaejoongXdbskX, Posté le dimanche 25 décembre 2011 11:59
Super ! *o*